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La Lettre n° 85 | Échos de la recherche
Arrivée au Césor de deux post-doctorantes
Ayda Bouanga et Bérénice Gaillemin

Arrivée au Césor de deux post-doctorantes

Docteure en histoire depuis décembre 2013, Ayda Bouanga a effectué tout son parcours universitaire à Paris 1.

Après une Licence d’histoire elle a entamé un Master 1 « recherche en histoire de l’Afrique médiévale » au sein de l’Institut des Mondes Africains (IMAf. UMR 8171- CNRS). Elle a procédé à l’étude inédite d’une hagiographie éthiopienne. Cette plongée dans les sources chrétiennes éthiopiennes s’est poursuivie lors d’un Master 2. Passionnée par ces débuts dans la recherche en histoire elle a entamé une thèse de doctorat. Munie d’une allocation de recherche et d’un contrat de chargée de cours, elle a partagé ses années de thèse entre l’enseignement, les séjours de terrain en Éthiopie, la recherche et l’écriture. Partant de l’étude de l’évangélisation des populations considérées comme « païennes » par l’Église et les souverains éthiopiens, elle a finalement procédé à l’analyse historique inédite de ces territoires et populations dans la longue durée. Cette anthropologie historique des populations du sud du Nil bleu s’est accompagnée d’une réflexion sur l’écriture de l’histoire éthiopienne par ses élites chrétiennes du Moyen Âge à nos jours.

Elle poursuit désormais ses travaux de recherches au sein du CéSor en qualité de post-doctorante du Labex Hastec. L’enjeu scientifique de cette année est d’interroger l’histoire des pratiques magiques dans le christianisme éthiopien, du XVe au XIXe siècle, en renouvelant le dialogue entre histoire, anthropologie et sociologie. La réalisation de ce projet s’appuiera sur de multiples formes de collaborations, en synergie avec des programmes en cours et par la réalisation d’ateliers et de séminaires inédits.

Bérénice Gaillemin travaille depuis 2004, au Mexique et en Bolivie. Elle consacre ses recherches à l’usage de documents dans lesquels ont été transcrites en images les prières catholiques, des textes dont la mémorisation verbatim a été imposée aux populations indigènes dans le contexte de la conquête spirituelle de l’Amérique. De manière générale, ses travaux visent à saisir les modalités d’articulation entre la parole, l’image et l’écriture tout en cherchant à comprendre le contexte d’usage et de stabilisation de ces méthodes catéchétiques singulières.

Elle a fait des études d’histoire de l’art et de muséologie avant de s’orienter vers l'anthropologie et de réaliser un doctorat d’ethnologie à l’université Paris Ouest–Nanterre-La Défense. Soutenue en 2013, sa thèse est intitulée « L’art ingénieux de peindre la parole et de parler aux yeux. Élaboration et usages des catéchismes en images du Mexique (XVIe-XIXe siècles) » (sous la direction de Danièle Dehouve).

Dans le cadre du Labex Hastec, son projet post-doctoral intitulé « Quand le "faire croire" s’associe au "faire mémoriser" : manipulations et réappropriations d’outils missionnaires dans les Andes contemporaines » s’inscrit dans le programme collaboratif consacré aux techniques du faire croire.