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La Lettre n° 29 | Présentation
par Jean-Claude Raynal

Un géomaticien à l’École

Ces dernières années, les techniques de recueil, de traitement et d’analyse de l’information spatiale ont beaucoup évolué et tendent à se démocratiser. Des données d’une grande précision sont désormais plus facilement accessibles, et photographies aériennes à haute résolution ou positionnement par satellite (GPS) sont autant de sources qui offrent de nouvelles perspectives de recherche pour les sciences sociales. De plus, leur exploitation et leur diffusion sont grandement facilitées grâce à leur intégration au sein des systèmes d’information géographique (SIG).

Docteur en géographie-environnement, je suis rattaché administrativement à la Division Histoire et proche scientifiquement du Groupe de géographie et d’histoire des territoires, de l’environnement, des ressources et des sociétés (GGH-Terres) placé sous la direction de Marie-Vic Ozouf. En tant qu’ingénieur d’études géomaticien, ma mission est double. D’une part, j’apporte un appui auprès de différents chercheurs de l’École dans les processus méthodologiques et la conceptualisation de projets SIG. D’autre part, je dispense des enseignements à travers deux séminaires, intitulés respectivement « Bases de données et cartes : outils de recherche et de communication » et « Traitement et représentation des données à références spatiales », pour les spécialités « Territoires, Espaces, Sociétés » et « Étude comparative du développement ». J’assure par ailleurs, pour le compte de la formation continue du personnel du Réseau Île-de-France, des formations (ouvertes à l’ensemble du personnel de l’École), axées sur la cartographie et le dessin assistés par ordinateur, ainsi qu’une « Introduction aux systèmes d’information géographique avec ArcGis–ArcView® d’ESRI™ ».

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S’inscrivant au cœur de préoccupations majeures de notre époque, mon domaine d’expertise recoupe notamment ce qui a trait à l’environnement et au développement soutenable, à travers le prisme de la gestion des ressources naturelles renouvelables en s’intéressant aux dynamiques spatiales et à l’aménagement du territoire. Que ce soit dans les pays développés (France, Europe centrale) ou en voie de développement (Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest, Madagascar, Amérique latine), les relations Territoires/Sociétés/Ressources naturelles sont ainsi appréhendées à des échelles multiples, du local au global, dans une perspective d’écodéveloppement. J’ai publié en 2009 un ouvrage intitulé Pratiques cynégétiques, transformations territoriales et régulations sociales, dans la « Collection verte » des Presses universitaires de la Méditerranée.

La présence de nombreuses équipes de recherche de l’École utilisant les outils SIG, l’intérêt accru des étudiants et du personnel pour ces technologies, rendent pertinente, voire nécessaire, la création d’un pôle scientifique et technique d’information géographique. Cette structure devrait permettre de mutualiser au mieux matériels et données, et de renforcer les partenariats. La mise en place de l’environnement numérique de travail devrait également faciliter l’accès à ces ressources.