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La Lettre n° 29 | Présentation
par Stéphanie Tawa Lama-Rewal

Le Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud (CEIAS)

Le Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud (CEIAS), souvent appelé « Centre Inde » à l’École, est dirigé pour la première fois, depuis janvier 2010, par un collectif de quatre chercheuses : Blandine Ripert, Loraine Kennedy, Aminah Mohammad-Arif et Stéphanie Tawa Lama-Rewal. Cette direction collégiale renforce le caractère profondément démocratique qui caractérise depuis longtemps le mode de fonctionnement du CEIAS. Fondé en 1955 par Louis Dumont, le Centre avait initialement pour objectif de renouveler l’étude de l’Inde par le croisement de l’indologie classique avec d’autres disciplines – anthropologie, histoire et droit. À ces disciplines se sont ajoutées, au fil des années, la géographie, la démographie, la littérature, la linguistique, la sociologie, l’économie et la science politique, tandis que la zone de spécialisation des chercheurs s’étendait à l’ensemble de l’Asie méridionale, c’est-à-dire l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh, le Népal, Sri Lanka, le Bhoutan et les Iles Maldives.

Avec vingt-six chercheurs et enseignants-chercheurs statutaires, 40 chercheurs et enseignants-chercheurs associés, et cinquante doctorants, le CEIAS est aujourd’hui le plus grand laboratoire, en France, sur le monde indien. Confrontant textes et terrains, il se caractérise par une forte interdisciplinarité qui opère à travers des équipes thématiques. C’est autour de celles-ci que s’organise la vie du laboratoire et les échanges entre ses membres. Pour le projet quadriennal 2010-2013, neuf équipes et un réseau de recherche se sont formés, qui sont sur le point d’engager leurs travaux.

Le CEIAS présente chaque année une facette de ses activités à un large public à l’occasion de la Journée du Centre, organisée le plus souvent par une équipe. La Journée 2009 s’intitulait  « Civilisations, histoire, dialogue. Les termes du débat en Asie du Sud » ; la Journée 2010 sera consacrée aux relations entre l’île Maurice post-coloniale et l’Inde.

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Quelques-uns des ouvrages de la collection Purushartha.

A.-K. Renault

La collection Purushartha, initiée en 1975 sous forme de cahiers ronéotés puis publiée par les Éditions de l’École à partir de 1980, et la collection Monde indien, sciences sociales, xve-xxie siècles, créée en 1999 au sein des Éditions du CNRS, sont d’autres sites privilégiés de diffusion des recherches menées au CEIAS.

Le CEIAS, tout en s’inscrivant dans le champ des aires culturelles, est animé d’un esprit comparatiste. Au-delà de la grande diversité interne qui caractérise l’Asie du Sud, le Centre cultive en effet le dialogue scientifique avec d’autres aires culturelles. Ainsi, par exemple, la Journée du Centre en 2006 fut ouverte à la perspective de sinologues sur les réformes politiques et économiques en cours dans le monde indien. C’est dans le même esprit anti-insulaire que les membres du CEIAS participent en nombre au Master mention « Asie méridionale et orientale » de l’École depuis sa création en 2005. Enfin, le nouveau quadriennal verra le renforcement des collaborations européennes du CEIAS, avec notamment la mise en œuvre d’échanges, dans le cadre d’une nouvelle convention avec le South Asia Institute (université de Heidelberg) et dans le cadre d'un projet européen (7e PCRD) portant sur le développement urbain dans des villes indiennes, africaines et sud-américaines.