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La Lettre n° 47 | Présentation
AMSE
par Yves Doazan

Aix-Marseille School of Economics

Aix-Marseille Sciences Économiques (AMSE) émerge comme un nouveau pôle dans le domaine des sciences économiques implanté dans le sud-est de la France. Il ambitionne de contribuer au rayonnement de l’économie publique autour du thème « Mondialisation et action publique ».

Aix-Marseille Sciences Économiques (AMSE), ou Aix-Marseille School of Economics, la toute nouvelle école d’économie implantée dans le sud-est a une double ambition : créer, sur le site d’Aix-Marseille, une structure visible en recherche et un enseignement de l’économie (master et doctorat) au niveau international. Elle a également pour ambition de développer une identité autour du thème « Mondialisation et Action Publique » qui prend appui sur une double tradition d’excellence en économie internationale et en économie publique. L’AMSE est née dans le cadre de l’appel d’offres lancé par le Grand Emprunt à l’automne 2010. Le projet a été sélectionné et reconnu en tant que LABEX. Il rassemble quatre unités ou instituts qui ont déjà développé des collaborations dans le cadre de la recherche ou des enseignements : le Greqam (Groupement de recherche en économie quantitative d’Aix-Marseille), historiquement classé parmi les meilleurs laboratoires de sciences économiques, en France, SE4S (Sciences économiques et sociales, Systèmes de santé, Sociétés), le Defi (Centre de recherche en développement économique et finance internationale) et l’Idep (Institut d’économie publique). Au total, l’AMSE regroupe près de cent chercheurs et bénéficie du soutien de six tutelles : l’Université Aix-Marseille, l’EHESS, le CNRS, l’Inserm, l’IRD et l’École centrale de Marseille.

Mondialisation et action publique

Le projet scientifique de l’AMSE s’oriente selon cinq axes. Le premier axe, « Localisation des activités dans un monde globalisé » considère les économies en interaction sur un plan spatial et la production d’effets d’agglomération et/ou d’inégalités régionales. Le deuxième axe interroge la mondialisation comme source de croissance instable. Il est complété par l’analyse des effets de la mondialisation sur les inégalités et la pauvreté en les considérant comme des phénomènes multidimensionnels. « L’émergence de phénomènes globaux », objet du quatrième axe, en écho au « village global » tel qu’évoqué par les TIC, atteste de la nécessité de traiter certains problèmes (globalisation financière, problèmes de santé publique, gestion de l’environnement, etc.) dans un cadre que ne permet pas celui des États Nations. Cet axe appréhende également les phénomènes globaux en tant que générateurs de ressources nouvelles, de nouveaux biens communs (l’open source, par exemple), qui posent des questions relatives à la mutualisation des connaissances ou à la coopération comme mode alternatif de recherche et d’innovation. Enfin, le dernier axe a pour objet « L’intervention publique » qu’il convient plus que jamais de repenser au niveau international, la mondialisation réinterrogeant les fondements et les modalités de l’intervention publique. Les trois derniers axes seront fertiles en collaborations avec les autres sciences sociales, et en particulier la philosophie, les sciences politiques, la sociologie et l’anthropologie. Les recherches en santé et développement serviront de point de contact naturel pour ces collaborations.

Premiers pas

La fusion des trois universités d’Aix-Marseille va permettre de reconsidérer totalement l’enseignement de l’économie au niveau master et doctorat. Cet enseignement sera organisé au sein d’un département autonome qui, sous le nom d’AMSE, proposera un master unique en 2012 centré sur les questions de croissance, de développement et de mondialisation, d’économie publique, de finance et de techniques économétriques. Cette réorganisation devrait augmenter l’attractivité des différentes formations. Un programme doctoral ouvert sur l’international sera adjoint à cette formation de niveau master et sera, sur le site d’Aix-Marseille, la seule formation doctorale en économie.

La volonté de donner une dimension internationale aux formations de l’AMSE sera accompagnée d’une politique de recrutement ouverte aux chercheurs étrangers. La création d’une chaire AMSE sur le thème « Mondialisation et action publique » a pour but d’attirer des professeurs exerçant à l’étranger, première étape d’un accueil statutaire.

Une journée de lancement de l’AMSE est programmée en février 2012 avec une table ronde sur les dettes souveraines.