Navigation – Plan du site
La Lettre n° 44 | Présentation
AFEA - logo
par Irène Bellier

Connaissance – No(s) Limit(es)

Du 21 au 24 septembre prochain, l’Association française d’ethnologie et d’anthropologie (AFEA) tiendra son premier Congrès à l’EHESS, Paris, sur le thème : « Connaissance No(s) Limit(es) ».

L’AFEA a été créée à l’issue des Assises de l’ethnologie et de l’anthropologie en France qui se sont tenues à Paris, au Musée de l’Homme au Trocadéro et au Musée du Quai Branly, en 2007. Réunies à l’initiative des deux associations généralistes, l’AFA et l’APRAS, ces Assises organisées par un collectif d’anthropologues et d’ethnologues ont révélé l’existence, aux côtés des sociétés savantes, de nombreuses associations d’anthropologie, spécialisées dans les domaines du droit, de l’enseignement, de la musique, des arts visuels, ou de la santé. Les débats ont montré l’intérêt pour les anthropologues en formation comme pour les enseignants et chercheurs confirmés, dans les universités et centres de recherche ou dans d’autres lieux professionnels, d’une structure permettant de promouvoir la diversité des travaux et des initiatives, propice à la reconnaissance du rôle et de la place de l’anthropologie en France aujourd’hui. C’est ainsi que, dans le contexte des réformes qui ont profondément secoué l’organisation de l’université et de la recherche, fut fondée l’AFEA, en janvier 2009, sous forme d’une association, réunissant des individus et des associations, dont les associations généralistes mentionnées. L’AFEA a son siège à la MSH, et bénéficie du soutien de l’EHESS qui, depuis le début, met à disposition des salles de réunion et son amphithéâtre du 105 bd Raspail pour y tenir les assemblées générales.

Alors que l’anthropologie française a configuré une école de pensée et continue d’être appréciée dans le monde et que des associations d’anthropologues, en Europe, aux États-Unis, au Canada ou au Brésil, organisent chaque année des congrès qui rythment la vie scientifique de rendez-vous stimulants au plan intellectuel et parfois politique, l’un des constats fait par les Assises était l’inexplicable absence d’un congrès des anthropologues en France. Le dernier en date eut lieu en 1978 à l’initiative de Simone Dreyfus-Gamelon et Georges Condominas, tous deux directeurs d’études à l’EHESS.

C’est à ce long silence qu’entend répondre l’organisation de ce premier congrès de l’AFEA sur un thème susceptible de rassembler le plus grand nombre de personnes. Sous le titre « Connaissance – No(s) Limit(es) » se déclinent, de manière ouverte, des questions à la fois scientifiques et politiques, qui articulent des dimensions épistémologiques et réflexives : anthropologie comme connaissance, anthropologie de la connaissance … Cela promet des débats animés sur le statut et les modes de production des connaissances dans les sociétés contemporaines, sur la place et le rôle des savoirs anthropologiques aujourd’hui.

 Un comité scientifique prestigieux et paritaire, composé de spécialistes reconnus et représentatifs de la diversité des courants dans nos disciplines, a accompagné la mise en place de ce congrès, piloté par un comité d’organisation émanant du conseil d’administration de l’AFEA. Siègent au comité scientifique : Marc Abelès (directeur d’études, EHESS, directeur de recherche, CNRS), Michel Agier (directeur d’études, EHESS, directeur de recherche à l’IRD) , Chantal Bordes-Benayoun, (directrice de recherche, CNRS, Toulouse), Christian Bromberger (professeur, université de Provence), Michal Buchowski (professeur à l’université de Poznan et à l’université Viadrina, ancien président de l’EASA), Michelle Daveluy (professeur, université de l’Alberta, ancienne présidente de CASCA et vice présidente de AAA), Sylvie Fainzang (directrice de recherche, Inserm), Claudine de France (directrice de recherche émérite, CNRS), Françoise  Héritier (professeur honoraire, Collège de France), Mondher Kilani (professeur, université de Lausanne), François Laplantine (professeur émérite, université Lyon 2 Lumière), Gustavo Lins  Ribeiro (professeur, université de Brasilia, ancien président de ABA et du WCAA), Susan Rogers (professeur, New-York University), Francine Saillant (professeur, université de Laval), Anne-Christine Taylor (directrice de recherche, CNRS, Musée du Quai Branly).

 L’appel à proposition a rencontré un franc succès. Les propositions de communication, arrivant de toute part, montrent l’intérêt que suscite une telle rencontre dans le monde francophone, notamment en Belgique, en Suisse et au Québec.

 Trois plénières se tiendront sur les thèmes de « l’état des connaissances », de la « globalisation » et de « l’engagement » par des dialogues doublement paritaires, avec Paul Rabinow et Jeanne Favret  Saada (sous réserve), Marc Abélès et Saskia Sassen, Nancy Sheper-Hugues (sous réserve), et Emmanuel Terray.

 43 ateliers et 13 tables rondes sont organisés pour accueillir les contributions de près de 400 participants, dont un grand nombre de jeunes, sur des thématiques évidemment variées qui montrent les lignes de force des recherches dans l’anthropologie française aujourd’hui, et les aspects qui font plus particulièrement débat.

 Le congrès accueillera aussi un forum des éditeurs, un forum des associations et les maisons d’éditions en anthropologie qui présenteront leurs derniers ouvrages et collections.

Tous les détails sur le site www.asso-afea.fr