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La Lettre n° 88
Éditorial
par Pierre-Cyrille Hautcœur

Éditorial

Je vous présente mes meilleurs voeux pour l'année à venir, tant au plan personnel que professionnel. J'y ajoute mes voeux pour l'EHESS et pour l'ensemble de la société qui nous entoure. Le début d’une nouvelle année est traditionnellement un moment de réflexion et de projection dans l’avenir. Les événements nationaux et internationaux de 2015 ont ramené sur le devant de la scène un grand nombre de sujets cruciaux pour les sciences sociales, et pour la clarification desquels nos disciplines sont plus indispensables que jamais, comme les migrations, le développement durable, les réseaux sociaux, la guerre ou le terrorisme. L'importance de ces questions conduit le gouvernement à envisager plusieurs actions où l'École pourrait jouer un rôle important, parmi lesquelles le renforcement de l'Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM), mené en partenariat avec le CNRS, ou l'accélération possible de la seconde phase du Campus Condorcet dédié aux sciences humaines et sociales.

La place de l'EHESS dans un environnement institutionnel complexe fut ma préoccupation centrale en 2015. L'année a en effet été marquée par plusieurs événements majeurs : la confirmation de notre retour en 2017 au 54 Boulevard Raspail et la préfiguration de ce nouveau déménagement, l’entrée dans une nouvelle Comue, PSL, où l'École doit être une force de proposition scientifique et organisationnelle, le développement du Campus Condorcet (et notamment la sélection du bâtiment du grand équipement documentaire et le concours d’architecture de notre premier bâtiment sur le campus). 

En 2015, l'EHESS est intervenue directement à plusieurs reprises dans le débat public en proposant par exemple un cycle de rencontres autour des attentats de janvier, une table-ronde sur la question des camps et une soirée de dialogue avec des réfugiés. Tout au long de l'année, plusieurs colloques ont illustré la possibilité d'allier recherche originale et engagement sur les grandes questions qui préoccupent notre société et sur lesquelles nous sommes sollicités, dont tout récemment un colloque sur « L'effondrement des sociétés » organisé par le Labex Tepsis.

Dans le même temps, l’EHESS a continué de faire preuve d'un grand dynamisme scientifique, comme en témoignent par exemple les distinctions internationales reçues par plusieurs de nos collègue comme Augustin Berque, Eve Chiapello, Georges Didi-Huberman, Didier Fassin, Serge Gruzinski ou Alexander Vovin (que ceux que j'oublie me pardonnent). Beaucoup de livres importants ont été publiés par les membres de nos centres de recherche.  Si le rayonnement scientifique de l'École, dont ces succès sont un témoignage, est évidemment primordial, c’est aussi dans la mesure où il contribue à renforcer notre attractivité auprès des étudiants : là aussi, l’année universitaire 2015-2016 s’annonce sous les meilleurs auspices, avec des chiffres d’inscription en hausse, d'autant plus notables que, presque partout en France, les effectifs des masters recherche et des formations doctorales sont en repli.

Depuis le début de mon mandat, j’ai été maintes fois impressionné par les savoirs et les compétences de tous types réunis au sein de notre institution. De nouveaux défis scientifiques, organisationnels et humains nous attendent dans l'année qui vient. Ils appellent la mobilisation de tous. C'est dans cette perspective que je vous renouvelle mes meilleurs voeux pour 2016. 

Pierre-Cyrille Hautcœur
Président de l'EHESS