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La Lettre n° 88 | Échos de la recherche
Hommage à Valeria Solesin, ancienne élève de l'EHESS

Hommage à Valeria Solesin, ancienne élève de l'EHESS

Les événements parisiens du 13 novembre ont causé la perte d’une collègue et amie, Valeria Solesin, ancienne étudiante de l’EHESS, d’origine italienne.

Après avoir commencé ses études supérieures à l’Université de Trente (Italie), Valeria rejoint la France lors d’un échange avec l’Université de Nantes, avant de poursuivre un Master en sociologie et statistiques à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Elle y retrouvera de nombreux compatriotes italiens, inscrits dans les différentes mentions de l’école. Ensemble, et avec d’autres étudiants de l’EHESS provenant de tous les horizons (parmi eux Alessandro Turina, Costantino Nicolizas, Giuditta Bettinelli, Marion Robinaud et de nombreux autres) ils constitueront un groupe d’amis tel que le forgent souvent les années d’études universitaires : des amitiés stimulantes, enrichissantes, dotées de fertiles insouciances. Après l’obtention se son Master à l’EHESS, Valeria poursuivi son chemin à l’Institut de Démographie de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Idup). En 2012, elle commença une thèse de doctorat Un ou deux enfants ? Une analyse des déterminants de la fécondité en France et en Italie. Inscrite à l’école doctorale de géographie et rattachée au Centre de Recherche de l’Institut de Démographie de l’Université Paris 1 (Cridup), elle sera accueillie ensuite à l’Institut National d’Études Démographiques (Ined) où elle passa ses journées à étudier. Très investie dans le milieu de l’enseignement et de la recherche, Valeria enseigna à plusieurs reprises dans les Université de Paris Est-Créteil et Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, elle organisa plusieurs journées d’études et apporta de nombreuses contributions dans des colloques tant en France qu’en Italie. Dans chaque établissement où Valeria se trouvait, son sourire et sa joie de vivre emportaient la sympathie de ses collègues qui devenaient rapidement des amis. Son franc-parler, son dire sans tabou, son enthousiasme et son perpétuel dynamisme (même dans les moments difficiles) faisaient d’elle une force et une référence pour son entourage. Rassurante et encourageante, elle trouvait toujours les mots pour apaiser les inquiétudes de ses collègues et amis doctorants auxquels elle se confrontait aussi, parfois, comme tout doctorant engagé dans cette voix. Curieuse, aimant déambuler dans les rues parisiennes en refaisant le monde autour de discussions animées, Valeria était une jeune citoyenne concernée et investie.

Ces collègues et amis de l’Ined, qu’elle côtoyait quotidiennement ces derniers temps lui ont également rendu hommage, un texte qui contient sa bibliographie.

C’est avec un immense regret que nous lui disons au revoir et nous nous promettons de garder en mémoire les moments partagés ensemble.