Des acteurs nouveaux ont aujourd'hui commencé à repenser l'écologie sous des modalités diverses. Les mouvements environnementalistes se sont affirmés en tant qu’acteurs politiques majeurs, avec une dimension résolument globale, et dans des espaces aussi bien ruraux qu’urbains. Dans le même temps, la recherche anthropologique s'engage de plus en plus dans l’étude des manifestations nouvelles d’un activisme environnemental lié à des concepts tels que « bio-régionalisme », « permaculture » ou encore « écologie profonde », qui repensent l'écologie, l'activisme et la société.

Le sujet de notre journée d'études s'inspire d’une littérature sur les éco-mouvements qui va croissant dans l’anthropologie environnementale, l’écologie politique et dans les débats sur nature et culture (Haenn and Wilk 2006 ; Kopina and Shoreman – Ouimet 2011). Partant d’une perspective anthropologique, ces approches soulignent la nécessité de repenser des catégories et leur pouvoir de définir ce que signifie « nature », « culture » (Argyrou 2005), mais également des dichotomies telles que « global » et « rural » (Duijzings 2014).