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La Lettre n° 78 | Échos de la recherche
Première assemblée générale de l’AMEP

Première assemblée générale de l’AMEP

L’Association des Amis de la Mention Etudes Politiques de l’EHESS, l’AMEP, a été fondée courant 2012 par Félix Blanc, Benjamin Brice, Marie-Hélène Caitucoli-Wirth et Cynthia Salloum, alors tous quatre doctorants au sein de la mention. Ses objectifs principaux sont, depuis lors, les suivants :

  • partager, en dehors de l’Ecole, l’esprit de la mention, à savoir qu’en tant que fait générateur de toute vie sociale, le politique s’appréhende à travers différentes perspectives des sciences sociales, sans cloisonnement a priori, et mettre en valeur pour ce faire les savoirs découlant de cette conception pluridisciplinaire, y compris auprès d’un public de non spécialistes soucieux de penser certains problèmes politiques contemporains ;
  • promouvoir la recherche en études politiques afin d’aider à l’insertion professionnelle des étudiants au sein du monde académique ou non académique ;
  • créer un lien entre les générations successives d’étudiants ou d’amis de la mention d’une manière très large, faisant d’abord droit à une commune démarche intellectuelle, à travers la mise en place d’un réseau.

Le 11 décembre dernier, autour d’un joyeux petit-déjeuner, l’AMEP a organisé sa première assemblée générale (AG) à l’EHESS. Les objectifs de l’association ont été rappelés mais aussi certaines de ses réalisations phares comme la tenue au printemps dernier d’une journée d’études sur l’apport des sciences sociales dites théoriques telles la philosophie politique, la théorie politique et l’histoire des idées, à l’ensemble des sciences humaines et sociales, avec de nombreux chercheurs venus de différentes institutions et travaillant selon des perspectives diverses, mais encore l’organisation de plusieurs rencontres entre étudiants et anciens de la mention ayant des profils professionnels très différents, ou la réalisation d’un premier recueil d’articles sous le nom de « cahiers de l’AMEP » autour de l’œuvre de Pierre Manent, la création d’un site internet communiquant de manière très ouverte sur les études politiques en général, etc. Le Conseil d’administration ayant préalablement été coopté, conformément aux statuts de l’AMEP, il s’est alors agi d’élire le nouveau bureau de l’association et la liste proposée, constituée des quatre membres fondateurs à présent rejoints par Sophie Marcotte-Chénard, Violaine Ricard et Rui Miguel Pereira, également doctorants au sein de la mention Etudes politiques, a recueilli à cet effet une très confortable majorité. Plusieurs nouvelles activités ont été ensuite suggérées par les membres présents, prometteuses de futurs échanges très fructueux.

L’AG proprement dite a été suivie, en accord avec l’un des principaux objectifs de l’AMEP, par une conférence-débat, ouverte à un large public dans l’amphithéâtre François Furet de l’EHESS, autour de deux invités prestigieux et anciens de la mention Etudes politiques venus discuter de la possibilité d’une politique européenne, sujet d’actualité s’il en est : le professeur Pierre Rosanvallon, titulaire de la chaire d’histoire moderne et contemporaine du politique au Collège de France, et l’historien et philosophe Luuk van Middelaar, jusqu’à début décembre Conseiller auprès du Président du Conseil européen, Herman von Rompuy. Devant une très nombreuse assistance, Luuk van Middelaar a livré son analyse de la question à travers sa propre expérience, brillamment mise à distance par une réflexion sur la résurgence du politique en Europe ; s’en est suivi le très stimulant exposé critique de Pierre Rosanvallon, rejoignant son prédécesseur sur plusieurs points tout en l’invitant à qualifier la nature du politique à l’œuvre au sein de l’Union européenne. Ces exposés et les débats avec le public ayant fait l’objet d’un enregistrement, ils seront bientôt diffusés sur le site internet de Canal-U et sur celui de l’AMEP 1.

L’association se réjouit de la très bonne tenue et de la qualité de cet événement majeur pour ses activités ; elle remercie encore ses deux contributeurs financiers, sans lesquels il n’aurait pu avoir lieu de manière aussi chaleureuse : l’association EHESS alumni et le Centre d’Etudes Sociologiques et Politiques Raymond Aron.