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La Lettre n° 75 | Vie de l'École | Colloques et journées d'études

Jeudi 2 octobre 2014, de 9h à 18h

(Dé)montrer le génocide. La patrimonialisation des restes humains au Rwanda (1994-2014)

Journée d'études organisée par l'IRIS

Depuis 1994, peu de recherches ont été menées sur la dimension proprement matérielle de la mémoire du génocide commis contre les Tutsi, et sur la fonction qu’y assument les restes humains. Pourtant, plusieurs musées et d’innombrables mémoriaux sont au cœur de la politique commémorative menée depuis vingt ans par l’Etat rwandais. Et au sein des sites du souvenir, les restes des victimes du génocide sont fréquemment inhumés, voire présentés aux yeux du public.

La conservation et l’exposition de corps ou de restes humains, telle qu’elle est pratiquée au Rwanda, n’est pas un cas unique. Une telle situation se retrouve également au Cambodge. L’ampleur des génocides introduit à chaque fois une dimension singulière à ces pratiques. Et si au Cambodge, cette situation repose plutôt sur des logiques d’ordre religieux, au Rwanda l’exposition des restes humains relève clairement de politiques publiques centralisées. Comment alors, s’est organisé le traitement funéraire des victimes du génocide commis contre les Tutsi, à l’échelle d’un pays tout entier ? Avec quels moyens et à partir de quelles expertises ont été mises en place les pratiques de conservation et d’exposition des corps au Rwanda ? Vingt ans après la fin du génocide, les choix effectués en 1994 font-ils la preuve de leur efficacité et de leur pérennité ?

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Lieu :
EHESS - Salle 005
Adresse :
190-198, avenue de France - 75013 Paris