L’étendue de la catastrophe du 12 janvier 2010 à Haïti soulève le problème des fondations elles-mêmes de la société haïtienne. Trois ans après, 400 000 personnes vivent encore sous des tentes à travers la capitale. Quelles ont été les conditions possibles de ce ravage ? De la gestion des morts les premiers jours aux traumatismes psychologiques sur l’individu et le collectif, de l’absence de politique du territoire à l’exploration de la capitale, les auteurs, juristes, agronomes, psychologues, anthropologues nous font entrer de plain-pied dans l’ampleur du désastre à tous les niveaux de la vie quotidienne. Parfaite illustration de la coupure qui existe entre luttes socio-politiques et environnement, Haïti appelle au-delà de ses terres à renouveler l’approche environnementale et la gestion des catastrophes.