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La Lettre n° 72 | Vie de l'École | Colloques et journées d'étude

Date limite de candidature : jeudi 15 mai 2014

Les sciences sociales européennes face à la globalisation de l’éducation et de la formation : vers un nouveau cadre réflexif et critique ?

Appel à communications - Colloque organisé par les Universités de Picardie Jules Verne, Strasbourg et Bordeaux, l'ENS de Lyon et l'Université catholique de Louvain, du 17 au 19 novembre 2014

Ce colloque s’inscrit dans le prolongement de réflexions engagées lors de Congrès de l’AISLF, de l’AFEC et de l’EERA. Plusieurs laboratoires, revues et sociétés savantes ont souhaité une réflexion sur les changements qui affectent le monde de la recherche concernant les sciences sociales de l’éducation et les repositionnements qu’ils appellent. Depuis au moins la fin de la Seconde Guerre mondiale, les conjonctures politique et scientifique ont été dominées par un projet de démocratisation qui accompagnait la mise en place d’États-providence : un objectif d’égalité des chances, la mise en place d’une école compréhensive qui rassemble tous les enfants de cinq à quinze ou seize ans, des mesures visant à offrir à tous de meilleures chances d’accès à l’enseignement supérieur, etc. C’est une banalité de constater que ce modèle est en crise mais il est beaucoup plus difficile de caractériser les politiques qui lui succèdent. Diverses orientations apparaissent, qui ne s’organisent pas en projet cohérent : la diversification des principes de justice susceptibles de gouverner l’éducation et en particulier l’équité et la reconnaissance des différences ; l’extension de la logique marchande, le développement des standards et les nouvelles technologies politiques de l’obligation de rendre compte, l’apparition de nouvelles échelles et dynamiques temporelles et spatiales liées à la globalisation, l’émergence d’un espace européen de formation tout au long de la vie, etc. Les termes d’État post-providence, d’école post-compréhensive ne constituent que des pierres d’attente. Ces évolutions appellent la mise au point d’un nouveau cadre conceptuel et méthodologique pour les sciences sociales qui doivent rendre compte du nouvel état du monde : déplacements des cadres d’analyse et reformulations des questions classiques, émergence de questions et problématiques nouvelles ; réflexions sur les différentes échelles de gouvernement et l’internationalisation de l’action publique, etc.

Document annexe