C’est d’un autre temps que je parle. Du temps d’avant l’Environnement Numérique de Travail, du temps d’avant l’ENT.
On avait besoin d’un document pour un séminaire ? Un long processus commençait : photocopie du texte (à condition, bien entendu, d’avoir un code, une photocopieuse disponible, en état, etc. ; reproduction du document en un nombre d’exemplaires toujours insuffisant ou toujours trop important, c’était selon (on ne tombait jamais juste) ; acheminement ; puis distribution, pour s’apercevoir qu’une page avait sauté ou était illisible ; constatation lors de la séance suivante que la plus grande part des documents distribués avait été perdue ; en distribuer de nouveaux, si on avait pensé à en amener, si on en avait en réserve…

Nouveaux temps : ceux de Moodle, la fonction la plus utile sans doute, au plan pédagogique, de l’ENT. Dans l’espace réservé à son séminaire, on dépose ses textes, ses documents iconographiques (en nombre illimité, enfin !) ; on peut y ajouter des conseils de lecture, par exemple des éléments bibliographiques ; on présente le prochain invité, dont on ajoute un des articles ; on donne rendez-vous à tout le monde pour la séance suivante.
Ceux qui y assisteront prendront les documents, les téléchargeront, les imprimeront (ou non). Dématérialisé, le travail pourra se déployer dans une légèreté sans pareille. On ne peut imaginer de liberté plus grande. À ne pas confondre toutefois avec le laisser-aller : on peut savoir qui a visité le site et pris les documents.

On ne remerciera jamais assez tous ceux qui, à l’École, ont pris en charge le développement de l’ENT, commencé de résoudre la question complexe des codes d’accès pour les usagers, tenté de populariser parmi nous cet outil nouveau, aux fonctions multiples – je ne les détaille pas ici –. À terme, il transformera et notre enseignement, et nos pratiques de recherche, et les modalités de l’échange et de la discussion entre nous. Accueillons-le, développons-le. Toute l’École y gagnera.