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La Lettre n° 63 | Dans les centres et les services | Départs en retraite
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Crédits : Laurent Dappe

Christiane Artz

par Gérard Béaur

Christiane Artz part à la retraite après trente deux années passées au CNRS dont vingt ans passés au Centre de recherches historiques. Tout au long de ces années elle a été la cheville ouvrière du laboratoire, pour employer une expression classique et même parfois quelque peu galvaudée, mais rarement aussi appropriée. Arrivée au CRH en 1993, elle a suivi, accompagné, conseillé sept équipes de directions successives, toujours avec la même efficacité et le même professionnalisme.

Dans une unité de recherches de la taille du CRH, elle a été confrontée pendant longtemps à la modestie des ressources en personnel administratif dont le laboratoire disposait pour assurer les tâches nombreuses et diverses qu’une telle structure impliquait. Gestionnaire solitaire pendant de nombreuses années, elle a assumé les responsabilités écrasantes qui étaient les siennes au prix d’une mobilisation sans faille et d’un travail acharné. Jonglant avec les fournisseurs, négociant âprement avec eux à une époque où le recours aux marchés n’était pas aussi pesant, elle est restée continuellement soucieuse de ménager au maximum les crédits apparemment importants mais finalement limités dont bénéficiait le laboratoire eu égard à l’ampleur de ses effectifs et à l’intensité de son activité de recherche. Ne perdant jamais de vue l’intérêt des chercheurs et consciente que les procédures administratives étaient au service de la recherche, elle sut user habilement des règles, parfois complexes, qu’elle devait respecter et qu’elle maîtrisait parfaitement, pour résoudre les difficultés qui risquaient d’entraver les projets scientifiques.

Au début de 2005, la direction lui confia formellement le secrétariat général du CRH qu’elle assurait en réalité de facto depuis plusieurs années, tandis que le CNRS reconnaissait ses mérites par une promotion dans le corps des ingénieurs d’études. L’équipe administrative et gestionnaire s’était en effet étoffée, en large partie sous son impulsion, et c’est à elle que revint très logiquement la charge d’encadrer, de coordonner, de planifier son activité. Tout en gardant un œil particulièrement vigilant sur son domaine de prédilection, la gestion, elle continua d’exercer une action d’impulsion au sein de l’équipe. Elle fit merveille dans le processus souvent délicat d’intégration et de formation des nouvelles recrues qui vinrent renforcer progressivement le dispositif administratif et financier du CRH.

Au-delà de ses fonctions qu’elle remplissait avec talent, Christiane Artz a été une personne-clé pour les chercheurs pendant toutes ces années, par sa sagacité, sa capacité d’écoute, son aptitude à la conciliation et sa maîtrise des pratiques en usage dans les institutions. Sa disponibilité, sa clairvoyance, son sens de l’organisation, son esprit d’initiative et son « parler vrai » ont été tout aussi précieux pour les directeurs successifs qui ont eu la chance de pouvoir travailler en toute confiance avec elle.

Cela faisait vingt ans que Christiane Artz maniait avec dextérité chiffres, budgets et crédits ; vingt ans qu'elle accompagnait et épaulait projets, équipes, chercheurs ; vingt ans qu'elle mettait en partage sa longue expérience professionnelle, ses multiples compétences et ses qualités humaines. Son départ signe une fin de carrière exemplaire et en quittant le CRH pour lequel elle a tant donné, elle va pouvoir goûter aux joies d’une retraite bien méritée.