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La Lettre n° 62 | Vie de l'École | Colloques et journées d'étude

Date limite de candidature : mercredi 15 mai 2013

Le travail socio-éducatif au prisme du genre

Appel à communications - Colloque de l'ENPJJ et de l'Iris, les 12 et 13 décembre 2013

Le genre est souvent occulté, voire dénié, dans le secteur social. Pourtant, il importe de saisir la manière dont il travaille le quotidien du monde socio-éducatif. Le genre est ici entendu comme « un élément constitutif de rapports sociaux fondés sur des différences perçues entre les sexes » (Joan Scott, 1988). Il constitue une clef de compréhension des dynamiques sociales au même titre que les rapports de classe, de race, d'âge, etc. Les travailleurs sociaux interrogent le plus souvent les différences entre les sexes à partir de certaines manifestations de la domination masculine – comme « l’agression sexuelle » ou « la violence conjugale ». Pourtant, qu’il s’agisse des relations de travail entre professionnel-le-s ou des rapports qu’ils/elles entretiennent avec les « usagers », les actrices et les acteurs de l’action socio-éducative sont aussi pris-es dans un réseau de représentations, de comportements attendus et d’ethos spécifiques qui participent de la reproduction d’un rapport de pouvoir dichotomique et hiérarchique fondé sur l’opposition féminin/masculin.

Comment les professionnel-le-s composent-ils/elles au quotidien avec la dimension genrée de leur activité ? Quelles dynamiques ont transformé leurs activités ? Comment le travail social, potentiellement porteur de valeurs féministes et/ou féminines, est-il transformé par la confrontation avec les valeurs, représentations et actions des « usagers » ? Ces questions ne sont pas nouvelles. Mais elles prennent une consistance particulière lorsqu’elles concernent les populations juvéniles envers lesquelles les institutions ont développé des dispositifs particuliers, à l’articulation entre éducation et surveillance, émancipation et contrôle.

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