Figure bien connue des habitués des petits matins du 54 boulevard Raspail, Maurice Rodriguez, informaticien du CNRS travaillant au Centre de recherches historiques part en retraite et va retrouver le Lot et sa maison près de Figeac. Venant de la Seine-et-Marne où il résidait alors, il faisait partie de ceux qui se retrouvaient peu avant huit heures pour l’ouverture des portes avec quelques chercheurs et étudiants, déjà prêts à de longues journées. Autour d’un café matinal, nous aurons été nombreux à parler régulièrement avec lui de la vie du CNRS, de l’EHESS, mais aussi de son goût pour la marche ou pour le football, lui qui fut longtemps entraîneur de plusieurs équipes. Il avait bien sûr activement participé au déménagement de l’EHESS et passé de longues heures au moment des premiers jours lors de l’installation au France. Dans cette configuration, comme en bien d’autres, nous aurons été nombreux à apprécier son dynamisme et sa disponibilité.

Entré au CNRS en 1972, Maurice Rodriguez travaille d’abord au Centre de calcul de physique nucléaire de Jussieu avant de rejoindre au milieu des années 1980 le 54 boulevard Raspail. Pendant près de quinze ans, il travaille au LISH, le laboratoire informatique des sciences de l’homme. Il rejoint le CRH en 2000 où son activité l’a amené à travailler avec l’ensemble des membres de ce vaste laboratoire. Dépannant très souvent de très nombreux collègues parfois bien peu attentifs à leur matériel informatique, il a plus largement pu travailler aussi bien avec des médiévistes comme Perrine Mane qu’avec des contemporanéistes comme Patrice Bourdelais. Il s’est toujours révélé disponible pour trouver des solutions alors que souvent certains chercheurs lui proposaient à résoudre des situations inextricables.

Saluer sa retraite est aussi une occasion de rappeler toute l’importance que tiennent aux côtés des chercheurs les informaticiens et combien ceux-ci auront accompagné les mutations considérables de nos pratiques de recherche et d’écriture. Maurice Rodriguez, comme son ami Majid Sekhraoui, informaticien au Centre de sociologie européenne et parti en retraite il y a une dizaine d’années, auront ô combien rendu nos vies de chercheurs plus faciles.