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La Lettre n° 55
François Hartog
par François Hartog

Édito

Je m’efforce d’apprendre le métier de président. En peu de temps et pour peu de temps : telles étaient les conditions imposées de l’exercice ! Dans mon message du mois de juillet, j’avais souligné que, dans cette période, le président ne pouvait se contenter d’expédier les affaires courantes et que je prendrais les décisions qu’il faudrait, ou plutôt que nous prendrions les décisions nécessaires, nous, c’est-à-dire le bureau, la direction générale des services, les directions de la recherche, des enseignements, et de la communication. Derrière ces noms abstraits, ce sont, en fait, autant de personnes que j’apprends à connaître et sans lesquelles je n’aurais tout simplement pas pu travailler. Qu’elles en soient toutes remerciées.

Toujours dans ce bref message de juillet, j’avais indiqué que, le moment venu, je ferais part de mes observations. Non pas sur le mode d’un journal d’une brève présidence, mais plutôt sur celui de suggestions formulées, à la lumière de cette expérience et, plus largement, de mon expérience de l’École, sur ce que notre institution pourrait faire pour mieux maîtriser son avenir. Puisque c’est, pour moi, la seule raison d’exercer cette fonction et, peut-être, si vous en décidez ainsi le 24 novembre, celle que me propose de faire exister (pour un temps au moins) Pierre-Cyrille Hautcoeur. Le monde, qui est en train d’émerger des mouvements multiples, pour ne pas dire hétéroclites, de ces dernières années, n’est nullement stabilisé. Si nous n’avons choisi ni le terrain ni le moment ni même les règles du jeu, il s’agit, néanmoins, d’un monde, chacun le sait bien, que nous ne pouvons-nous permettre d’ignorer. Pour y trouver une place, sa place, toute sa place, l’École doit être capable de se réunir autour de quelques propositions fortes : intellectuelles d’abord, mais aussi institutionnelles.

Mais, pour l’heure, je suis un président à plein temps. Aussi voudrais-je esquisser un point rapide sur deux des principaux dossiers en cours. Le contrat quinquennal nous a beaucoup occupés et continue à nous occuper. Je voudrais saluer le travail de tous et, en particulier, de ceux qui ont consacré une bonne part de leur été à lire les projets et à travailler sur les rapports. Après une visite à l’Aeres, nous avons obtenu un report de la date de remise du document sur la stratégie de l’établissement au 15 décembre. Mais, pour les rapports des équipes et des formations, la date du 15 octobre continue à s’imposer. Un conseil scientifique exceptionnel entièrement consacré au contrat se tiendra le 11 octobre.

Sur le campus Condorcet, les nouvelles sont les suivantes. Une mission, nommée par la ministre, pour évaluer le projet, a souhaité entendre les chefs d’établissement concernés avant la fin du mois d’août. Du rapport qu’elle a déjà rendu à la ministre, seule destinataire, nous n’avons pas connaissance. Mais il est très clair que la mission ne se plaçait nullement dans l’hypothèse d’une remise en cause du projet. Tout le monde, je crois, a insisté sur le problème posé par le phasage du projet : une phase 1, qui s’achèverait désormais en 2019 et une phase 2 (pour l’heure non financée et, forcément, sans calendrier fixé). Pour ma part, j’ai appelé l’attention de la mission sur le fait que, pour l’École, la phase 1 ne concerne que 20% environ du personnel de l’École et ne représente, en termes de surfaces utiles, qu’un pourcentage du même ordre. Ce qui veut dire que l’immobilier à court et à moyen termes demeure et demeurera un dossier lourd : sûrement pas le seul sujet de conversation, mais un sujet réclamant de réfléchir et d’agir.