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La Lettre n° 54 | Échos de la recherche
À Toulouse, du master « Anthropologie sociale et historique » au doctorat de l’EHESS
par Nicolas Adell

À Toulouse, du master « Anthropologie sociale et historique » au doctorat de l’EHESS

La mention « Anthropologie sociale et historique » du master EHESS préparé à Toulouse, en co-habilitation avec l’Université de Toulouse II – Le Mirail, est organisée selon trois grands principes qui gouvernent les enseignements qui y sont dispensés :

  • montrer que l’anthropologie se construit dans le va-et-vient entre une ethnographie précise des sociétés étudiées et une réflexion théorique suscitée, en particulier, par le comparatisme.
  • mettre l’accent sur la dimension historique des sociétés et des cultures en appliquant aux sociétés du passé le type d’approche façonnée par les anthropologues au contact des sociétés du présent et en nourrissant les objets contemporains d’une perspective diachronique. Cela signifie, sur le plan des méthodes, que les étudiants sont à la fois formés à l'enquête de terrain telle que la tradition anthropologique en a fixé les règles et aux méthodes de l'anthropologie historique.
  • montrer l’importance de l’ouverture sur les autres disciplines, l’histoire en particulier, mais également la sociologie et la géographie avec lesquelles l’équipe du Centre d’anthropologie sociale a noué de fortes relations dans le cadre du laboratoire auquel la mention est adossée, le LISST qui associe sociologues, géographes et anthropologues.

La mention est ouverte aux étudiants ayant validé une licence d’anthropologie ou tout diplôme reconnu équivalent par la commission de validation des études supérieures propre au master. Elle propose une formation pensée sur deux années complémentaires. La première année (M1) est consacrée aux apprentissages méthodologiques de la conduite d’une enquête de terrain, de la recherche bibliographique et de l’écriture d’un mémoire, ainsi qu’à la présentation des spécificités des aires culturelles sur lesquelles sont conduites l’essentiel des recherches menées au Centre d’anthropologie :

  • l’Europe
  • les Amériques
  • l’Asie (spécialement l’Inde, la Birmanie et le Japon, ce dernier grâce aux liens forts que l’équipe a noués avec l’Ecole Française d’Extrême-Orient)

Cette préparation offre aux étudiants l’occasion de réaliser leur terrain, au second semestre, dans les meilleures conditions.

Lors de la seconde année (M2), la formation à la recherche à la recherche prend tout son sens. Les matériaux recueillis par les étudiants font l’objet d’un travail de confrontation aux recherches conduites par les membres de l’équipe qui les exposent dans le cadre de séminaires qui portent sur quelques axes thématiques forts (les rapports hommes / nature, la parenté et le genre, les modes de construction des identités collectives, l’anthropologie du religieux et de la santé notamment). La production d’un mémoire de recherches, sous la direction d’un membre de l’équipe qui en assure l’accompagnement, fait l’objet d’une soutenance au cours de laquelle est appréciée, tant du côté de l’équipe que du point de vue de l’étudiant, l’opportunité d’une poursuite d’études en doctorat.

En effet, le master « Anthropologie sociale et historique » a pour vocation principale de préparer les étudiants à suivre une formation doctorale. Mais il permet également la construction d’un parcours professionnel dans certains secteurs tels que les métiers de la médiation culturelle, du patrimoine, du travail social et de l’expertise en développement local.