Nombreux sont les écrivains pour lesquels la littérature est une seconde activité exercée dans les temps morts de leur profession première. Parmi ceux-ci, les enseignants et les chercheurs occupent une place à part, car ils ont franchi le miroir en passant du monde de la science et des hypothèses au pays des merveilles et de l’imagination. Mais d’un côté comme de l’autre, ils usent des mêmes outils, ils écrivent des textes. Pourquoi ont-ils un jour voulu sauter le pas et prendre ce risque ? S’agit-il d’une transmutation de leur réflexion, à moins qu’il ne faille parler de rupture, de décalage permettant de dire enfin ce que seule la littérature sait dire ?

Fred Vargas dialoguera avec Michel Abescat, rédacteur en chef de Télérama.

<sub>Fred Vargas est l’auteur de romans policiers la plus lue en France actuellement. Ses livres sont traduits dans plus de trente langues. Parmi la très longue liste de ses romans, le choix est difficile. À ne pas manquer cependant : Debout les morts (Viviane Hamy, 1995), L’Homme à l’envers (Viviane Hamy, 1999), Sous les vents de Neptune (Viviane Hamy, 2004) ; et le dernier en date, L’Armée furieuse (Viviane Hamy, 2011).

Frédérique Audoin-Rouzeau fut chargée de recherches au CNRS jusqu’en 2004. Archéozoologue, elle a beaucoup travaillé sur l’histoire de l’homme et de l’animal des temps antiques à l’époque moderne, mais aussi sur l’épidémiologie de la peste. Ses trois ouvrages les plus importants sont : Ossements animaux du Moyen Âge au monastère de la Charité-sur-Loire (Publications de la Sorbonne, 1986), Hommes et animaux en Europe : corpus de données archéozoologiques et historiques (CNRS, 1993), Les chemins de la peste, le rat, la puce et l’homme (PUR, 2003 ; rééd. CNRS, 2007).</sub>

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