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La Lettre n° 53 | Vie de l'École | Colloques et journées d'études

Vendredi 1er juin

Comment se construisent les orthodoxies en islam ?

Journée d'études organisée par le CEIFR

Si l’on préfère souvent, dans le champ des études sur l’islam, parler d’orthopraxie plutôt que d’orthodoxie, la détermination, par les acteurs, de conduites et de pratiques religieuses considérées comme justes ou d’une façon correcte d’agir suppose l’existence de normes, de croyances et de doctrines considérées, elles aussi, comme justes. Ainsi, des groupes concurrents revendiquent de croire en un « islam juste » ou « vrai » (al-islâm al-salîm/al-sahîh, dîn al-haqq, etc.) et de le mettre en pratique ; parallèlement, ils accusent leurs rivaux de s’en écarter, d’en « dévier ».

Rares sont les groupes se réclamant de l’islam qui confessent leur « hétérodoxie », leurs écarts par rapport à une norme admise : ainsi, semble-t-il, des soufis qalantar et malâmatiyya – et d’autres ? C’est à explorer. La plupart se pensent et s’affirment comme le groupe qui, selon le fameux hadîth, parmi les 72 ou 73 sectes de l’islam, sera le seul sauvé, celui qui détient la vérité, la voie droite menant à un Dieu unique. Comment chacun de ces groupes (ou branche, courant, tendance, etc.) construit-il son orthodoxie, dans un lieu et à une époque donnée ? Quels sont les acteurs, les hiérarchies religieuses ou les instances régulatrices à l’œuvre ? Comment construisent-ils un dogme, une norme, une doxa ? Quel rôle font-ils jouer à la Loi religieuse (charia et fiqh), à la tradition (sunna, hadîth, et autres textes transmis), et à l’histoire (à commencer par celle de la formation de l’islam jusqu’à l’histoire la plus récente) dans ce processus ?

Lieu :
Sciences Po - Salle d’études doctorales (2e étage)
Adresse :
199, boulevard Saint Germain - 75007 Paris

Document annexe

  • Programme (application/pdf; charset=binary – 252k)