Nombre de travaux ont souligné le potentiel protestataire de « l’arme du droit » et son intégration au répertoire d’action des associations ou syndicats. La ressource juridique – ou judiciaire – implique néanmoins de façon symétrique un certain nombre de contraintes. Maîtriser la grammaire du droit implique des compétences spécifiques et ne va pas sans coût. Le droit, en participant à la « constitution » de l’activité associative et syndicale, la modèle en profondeur.

Dans cette journée d’étude, nous nous proposons donc de porter un regard transversal sur ce que fait le droit au travail associatif et syndical, qu’il soit utilisé comme une arme ou qu’il pèse simplement sur la façon d’agencer les activités. Les communications porteront sur des terrains associatifs et syndicaux où la légalité – plus qu’ailleurs – est constitutive de l’action. Elles chercheront à identifier les modifications induites par la contrainte légale, les stratégies mises en œuvre pour l’apprivoiser ou la retourner, les déplacements dans l’action qu’elle suscite.

Cette journée d’étude s’articulera autour de plusieurs objets et thématiques : monde associatif, droit et controverses sur la santé ; la ressource juridique en milieu fermé ; les syndicats et leur rapport au droit ; les processus de mobilisation des victimes liés à l’action judiciaire.