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La Lettre n° 28 | Éditorial
par François Weil

2010

Permettez-moi de vous adresser tous mes vœux pour vous et les vôtres. Je vous souhaite une très belle année 2010, riche en satisfactions personnelles et professionnelles.

Nous savons déjà que 2010 sera pour l'École une année de grands changements : aux déplacements conceptuels dont nous sommes familiers viendront s'ajouter dans quelques jours le démarrage d’un nouveau système d’information financière et comptable, SIFAC, et dans quelques mois un déplacement géographique au terme duquel notre institution sera inévitablement autre. De SIFAC, après les inévitables difficultés des périodes de rodage, nous pouvons attendre une meilleure connaissance de notre fonctionnement quotidien et une plus grande capacité de décision. Du déménagement, nous parlons depuis longtemps : au moment où il va enfin devenir réalité, nous pouvons l'aborder avec confiance, et même avec la conviction que l'École s’en trouvera non seulement relogée dans de bonnes conditions dans le 13e arrondissement, mais renforcée, plus inventive encore.  Il y a dans le fait que nous nous installions finalement rue Fernand Braudel comme un signe du destin que nous pouvons apprécier à sa juste valeur. Vous me permettrez d'en remercier devant vous et au nom de l'École toutes celles et ceux qui ont fait en sorte que cela fût possible : Madame la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qui l'a décidé, le recteur et le vice-chancelier de l'Académie de Paris, et les services du ministère et du rectorat, qui nous ont considérablement aidés.

Le bilan que nous pouvons dresser de l'année 2009 incite également à la confiance : au cours des douze derniers mois, notre institution a su renouveler complètement et sans heurt ses instances, elle a franchi avec succès les haies des phases successives d'évaluation de l'Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, elle a démontré aussi bien la vigueur et la pérennité de sa capacité à faire entendre la voix critique des sciences sociales dans différents débats publics que la qualité de ses savoir-faire en matière de recherche et de formation à la recherche. Sans doute l'École n'est-elle pas de ces institutions où l'on ne cesse de célébrer les triomphes passés et d'en annoncer de nouveaux ; notre pratique est plutôt celle de la litote collective, qui peut d'ailleurs s'accompagner d'affirmations individuelles moins retenues. Je ne voudrais pas ici rompre avec cette tradition et je ne dresserai donc pas la longue liste des prix ou des distinctions qui ont été attribués à des étudiants, à des enseignants et à des chercheurs de l'École en 2009, pas plus que celle des projets de recherche retenus dans des cadres français ou européen. Mais parce que je ne voudrais pas que notre réserve nous desservît, en des temps où il est souvent demandé aux institutions d'enseignement supérieur et de recherche d'expliciter leurs vertus, qu'il me soit permis de vous dire ma confiance entière dans notre capacité à la création et à l'innovation scientifique.

Une première raison de cette confiance tient à la conviction largement répandue parmi nous que nous partageons une aventure collective dans une maison à taille humaine. En cela, l'École diffère peut-être d'un certain nombre d'autres lieux, où le lien est plus ténu et moins affectif. Une seconde raison tient à notre capacité à débattre de notre avenir dans un contexte extraordinairement mouvant. Nous discutons ainsi depuis plusieurs mois dans nos différentes instances de l'intérêt de passer ou non aux responsabilités et compétences élargies, ou encore de créer une fondation de l'École ; nous réfléchissons depuis quelques semaines aux avantages et aux inconvénients de l'adhésion à un pôle de recherche et d'enseignement supérieur pour lequel on nous sollicite. Dans ces trois cas, et dans d’autres encore, l'année 2010 sera une année où nous aurons à faire des choix. Quels que soient les résultats de ces délibérations, ils témoigneront de notre souci partagé de prendre les décisions que nous estimerons les meilleures pour l'École demain.

Chères et chers collègues, vous le voyez, l'année 2010 sera une année importante pour l'École et pour nous tous. Je sais pouvoir compter sur chacune et chacun d'entre vous au cours des prochains mois pour que nous réussissions notre installation rue Fernand Braudel et que nous déterminions en toute liberté et en toute sérénité les directions que nous voulons donner à l’École, et je vous en remercie.

Bonne année 2010 à toutes et à tous !