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La Lettre n° 44 | Départ en retraite
Jean-Claude Devinck
Crédits : C. Flanquart
par Pascal Antoine

Jean-Claude Devinck

Jean-Claude, je le connais depuis toujours ou presque. Il est arrivé en 1979 à Raspail, un peu par hasard et sans vraiment l’avoir voulu, pour remplacer le comptable du foyer appelé à d’autres fonctions au sein de l’École. Pendant longtemps, Jean-Claude, c’était pour moi l’homme-tronc qui délivrait les tickets de cantine, vendus par tranche de cinq coupons prédécoupés et tamponnait ma carte en carton. Les paroles échangées étaient brèves, les mots échangés étaient sobres, la transaction était rapide.

Jean-Claude, au fil du temps, m’est devenu plus familier. Placé à cet endroit stratégique, à une fonction incontournable, c’était une des figures les plus en vue de la MSH. Il était le passage obligé de quiconque venait déjeuner au restaurant administratif de Raspail. C’est lui qui délivrait ce sésame qui donnait le droit à accéder au self. Combien de personnes ont-elles défilées devant sa guérite, combien de tickets repas a-t-il distribué de derrière sa vitre ? La petite histoire du Foyer des personnels de l’enseignement supérieur (FPES) ne retiendra pas ces chiffres.

Jean-Claude, j'ai appris à le connaître tout doucement quand je suis arrivé dans les instances du FPES en tant que représentant du personnel de l’École. J’ai apprécié un comptable et un gestionnaire avisé. Dans les réunions du foyer, je l’ai vu efficace dans sa présentation des comptes de l’association, attentif dans ses réflexions, pertinent dans ses conseils. Il savait rester à sa place et être le collaborateur essentiel pour les responsables du FPES.

En passant du temps dans son bureau à résoudre ses soucis informatiques, j’ai côtoyé l’autre Jean-Claude, l’homme sympathique et souriant derrière une voix rocailleuse et un ton rugueux, et j’ai découvert le chercheur et l’historien. D’autres que moi en parleront mieux, mais j’ai été étonné et admiratif d’apprendre qu’il était une pointure dans son domaine, de savoir qu’il était reconnu dans son champ de recherche « l’étude des origines de la médecine du travail ».

Depuis quelques mois, j’ai en charge la responsabilité du FPES. De ce fait, nos rapports ont été plus proches, plus réguliers. J’ai pu apprécier ses qualités et sa valeur. De la fermeture de Raspail à l’ouverture du nouveau restaurant, la transition s’est faite en confiance car je savais compter sur lui. Merci Jean-Claude de m’avoir accompagné au France.

Jean Claude s’en va pour une autre tranche de sa vie. Pour moi, pour nous, c’est un petit bout de Raspail qui nous quitte. Tchao Jean-Claude, bonne retraite !