Depuis le printemps 2009, plusieurs réunions nous ont permis d’échanger sur diverses thématiques afin d’imaginer la grande diversité des usages à venir sur le futur campus. Dans le sillage de cette consultation informelle, la programmation, c’est-à-dire la description la plus fine possible des activités qui s’inscriront dans l’espace du Campus Condorcet, a commencé il y a maintenant près d’un an.
Il s’agit pour la SAMOP, organisme qui a pris en charge cette programmation, de prévoir la vie sur le campus aussi bien dans sa dimension spatiale que sociale afin de répondre à la diversité des attentes de tous les futurs occupants du site (enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs, IATOS et ITA, étudiants de niveau varié, personnels administratifs, équipes temporaires constituées sur la base d’un projet, invités séjournant plus ou moins longtemps sur le campus), et aux besoins des institutions qui s’y installeront. De ce point de vue, il est nécessaire de prendre en compte la diversité des situations des neuf institutions appelées à s’installer sur les deux sites d’Aubervilliers et de la Chapelle, certaines s’y installant en totalité (comme l’EHESS, l’EPHE, l’INED), d’autres n’y ayant que des antennes (Paris I, Paris VIII, Paris XIII). Enfin, l’inscription dans le temps est aussi une contrainte de la programmation : il faut prévoir l’évolution des effectifs et des manières de travailler.
Cinq groupes thématiques se sont réunis au printemps dernier, chacun regroupant des représentants des institutions partie prenante du campus Condorcet : Enseignement et recherche, Grand équipement documentaire, Vie de campus 1 regroupant la réflexion sur l’offre que procurera le campus à ses résidents, Vie de campus 2 centré sur la question de la restauration et du logement (étudiant et chercheurs), enfin, Administration du campus.
Une réunion de bilan s’est tenue le 16 juillet 2010 pour faire le point sur les acquis et la poursuite des travaux. Il a été décidé d’organiser des séminaires intenses, réunissant les chefs d’établissement et les personnes impliquées dans l’aventure du Campus Condorcet.
Nous avons assisté, François Weil et moi, à deux jours de séminaire, les 2 et 3 septembre 2010, sur le premier thème dévolu aux espaces de recherche et d’enseignement. Les travaux étaient encadrés par Dominique Bezombes et Valérie Brisard, représentantes de l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (OPPIC), organisme chargé de nous aider dans notre rôle de maître d’ouvrage (ex EMOC). Les échanges et les débats ont permis de dégager des attentes communes et des spécificités propres à chaque type d’établissement. Ils ont porté sur tous les types d’espace susceptibles d’accueillir l’une des facettes de nos métiers, et sur l’articulation souhaitable entre eux. La réflexion a également concerné l’intrication entre espaces communs et espaces dédiés à une institution en particulier, avec le double souci de faciliter les échanges entre communautés et préserver l’identité de chacune. Un document résumant les deux jours de travaux, « les fondamentaux du Campus Condorcet » a été validé par le conseil d’administration de la fondation.
Un séminaire consacré aux facteurs favorisant la vie de campus et à la multiplicité des activités qui y seront installées s’est tenu le 16 octobre 2010. Il s’est ouvert sur une présentation de Philippe Panerai, architecte urbaniste qui travaille actuellement sur le projet de campus à une autre échelle. Sa mission consiste à envisager les modalités d’insertion du futur campus dans la ville d’Aubervilliers, les types d’interaction à imaginer entre les habitants des communes riveraines et le campus, et l’ouverture du campus sur des espaces d’échelle différente.
Enfin, le 28 janvier 2011, un troisième séminaire a réuni les partenaires du campus autour de la question de l’offre numérique à l’échelle du campus afin de réfléchir aux usages numériques et à leur évolution sur le site du campus Condorcet, Xavier Mailhos, Jacqueline Nivard et Pierre Mounier y représentaient l’EHESS.
Une première série de propositions de la part des programmistes devrait être validée par le conseil d’administration de la fondation dans le courant du mois de mars 2011.