Cinquième pilier de l’islam, le pèlerinage à la Mecque est une obligation pour tout musulman qui en a l’âge et les moyens. Selon un parcours resté immuable depuis quatorze siècles et suivant un calendrier précis, les pèlerins venus du monde entier se retrouvent autour de la Kaaba et prient, hommes et femmes ensemble, pendant une semaine au moins.
Mais là où autrefois quelques milliers de personnes se rassemblaient dans le premier lieu saint de l’islam, on compterait aujourd’hui plus de deux millions de pèlerins annuels. En moins d’un siècle, la fréquentation de la Mecque pendant le pèlerinage a été multipliée par vingt, grâce notamment au développement du transport aérien et à l’émergence des classes moyennes dans certains pays musulmans. Cet afflux de pèlerins ne va pas sans poser des problèmes logistiques. Des accidents ont eu lieu à certaines étapes du parcours du pèlerinage, comme récemment sur le site de la lapidation des stèles.
Les musulmans français seraient de plus en plus nombreux à participer au pèlerinage. Comment ce dernier se prépare-t-il de ce côté-ci de la Méditerranée ? Et au Maghreb ? À qui faut-il s’adresser pour pouvoir figurer sur la liste du « hajj » ? Quel prix débourser ? Une préparation sanitaire est-elle organisée ? À l’arrivée, comment les autorités saoudiennes, gardiennes des Lieux Saints, font-elles face aux problèmes de l’accueil temporaire de cette immense et hétérogène foule de croyants ?

Ce sont quelques unes des questions qui seront soulevées lors de cette table ronde organisée par l’Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM) qui mettra en même temps en lumière les enjeux politiques et sociaux du pèlerinage à la Mecque aujourd’hui.

Inscription auprès de Marie-Hélène Bayle – marie-helene.bayle@ehess.fr