Les archivistes installés au 54 boulevard Raspail ont travaillé sans relâche tout au long de cet été. Des jeunes professionnels diplômés d’archivistique (Diane Dosso, Pierre Sène, Mehdi Afnaï, Thibaut Malabre), encadrés par les membres du service des archives et aidés par des vacataires temporaires (Christophe Antoine, Vassanti Audemar, Marianne Boscher, Claire Brémeau, Cynthia Funes, Flaurian Leroux, Rozita Mendis, Mélanie Muratet, Kevin Olsen, Melody Roussel et Magalie Thomas) de juin à septembre ont, avec l’accord des intéressés, investi les lieux, vidé les rayonnages, sorti les dossiers des placards, des trémies, ont analysé leur contenu, opéré des tris, rédigé des bordereaux et inventaires, mis les documents en cartons… La « mise en archives » du 54 a donc bien commencé et ne s’achèvera qu’après le déménagement.

Outre les fonds en cours de traitement et ceux non destinés à une externalisation, nous avons à ce jour pris en charge et envoyé chez le prestataire d’archivage (Everial) un peu plus de huit cents cartons d’archives, ce qui représente près de la moitié de ce que nous escomptons pouvoir externaliser d’ici la fin de l’année.
Les archives des services centraux constituent pour le moment le plus grand volume d’archives prises en charge. Le traitement de l’arriéré, dans ses grandes masses, touche à sa fin. Thibaud Malabre, tout en finalisant le tableau de gestion des archives administratives, s’apprête à traiter des fonds moins volumineux, mais qui toutefois ne trouveront pas place au France.

Les archives des centres de recherche et des chercheurs sont en cours de traitement. Pierre Sène, installé dans la trémie 936, aura bientôt fini de traiter le fonds Maurice Godelier (près de deux cents cartons dont quelques uns du CREDO). Il a en cours les archives du CRBC, du GRAC, et d’autres fonds des aires culturelles et de l’anthropologie.
Mehdi Afnaï, après le traitement des archives des relations internationales et celles de la présidence Jacques Revel, traite actuellement les archives des activités scientifiques de Marc Augé.
Goulven Le Brech assure la prise en charge des archives de la sociologie. Les archives du CADIS, avec le fonds Michel Wieviorka (cent-cinquante cartons) et le fonds de la direction d’Alain Touraine, ont jusqu’à présent occupé toute l’activité de son équipe installée dans la trémie 830. Il va se tourner prochainement vers les autres chercheurs et équipes de recherche (en particulier celles du CEMS).
En contact régulier avec Marc Barbut, Diane Dosso assure l’archivage d’un des plus anciens centres installés dans les locaux du 54 bd Raspail : le CAMS. Outre les archives institutionnelles, elle prend en charge des fonds de chercheurs, à commencer par celui du fondateur du centre, Georges-Théodule Guilbaud, puis celui de son actuel directeur, Henri Berestycki.
Les correspondants archives ne sont pas inactifs. Certains ont terminé leur mise en carton depuis longtemps (aux Annales, au GERS), d’autres ont rempli leur mission avant l’été, les bordereaux sont prêts et les cartons en attente du départ (au CETOBAC, au GGH-Terres) ; nous invitons tous les autres correspondants à reprendre contact avec nous.
Les membres du service des archives, quant à eux, coordonnent l’ensemble de ces travaux, les relient aux fonds historiques de l’École, assurent la communication des documents, participent au classement, travaillent à l’amélioration du site internet des archives et réfléchissent à l’avenir. À court et moyen terme nous avons pour mission de sauver, protéger, inventorier tout ce que nous pouvons collecter comme archives de l’institution et celles de la recherche en sciences sociales produites au sein de l’École et à travers elle. À l’horizon du campus Condorcet nous poursuivons l’idée, accueillie favorablement par la direction de l’École dès les linéaments du projet, de créer avec divers partenaires institutionnels un centre d’archives de la recherche en sciences sociales, conçu comme une plate-forme mutualisée, pour le traitement, la conservation et la valorisation des archives des chercheurs, des équipes et des centres de recherche. La richesse des fonds d’archives de l’EHESS, en voie d’accroissement, place le patrimoine et l’expertise de l’École au cœur de ce projet. Tous les dons et versements d’archives scientifiques inscrites dans leur contexte d’activités institutionnelles, personnelles et collectives, sont donc les bienvenus.