En octobre 2013, après une année de tâtonnement, la direction de l’association des ancien(ne)s étudiant(e)s de l’EHESS était confiée à André Grelon qui, entouré d’une équipe resserrée, s’est attaché à en préciser les contours et les missions. En cette fin d’année universitaire, il nous a semblé opportun de faire le point et de partager avec le reste de l’institution nos succès et nos interrogations.

Pour l’année 2013-2014, le plan d’actions adopté par le conseil d’administration mettait l’accent sur la valorisation professionnelle des diplômes de l’École. Pour cela et sous la direction de Philippe Vellozzo, vice-président de l’association, nous avons proposé aux alumni, mais aussi à des étudiant(e)s actuel(lle)s, deux types d’ateliers, l’un consacré à la maîtrise des moyens de communication classiques de la recherche d’emploi (CV, lettre de motivation), l’autre centré sur la « digital literacy », c’est-à-dire l’usage approprié des technologies numériques (réseaux sociaux, blogs, microsites, …), et le développement d'un réseau professionnel. Deux sessions complètes ont été mises en place au cours des sept derniers mois : outre un succès assez clair en nombre d’inscrits (70 sur l’ensemble des sessions), les ateliers de valorisation professionnelle ont surtout répondu, aux dires des participant(e)s, à un réel besoin d’information et d’accompagnement. L’association entend bien sûr pérenniser cette action, indispensable, mais elle se heurte à la difficulté de renouveler les équipes susceptibles d’assurer l’animation des ateliers.

Deux tables rondes ont aussi été organisées en 2014 pour tenter d’élargir le champ visible des possibilités offert par un diplôme de l’EHESS. La première, à l’initiative de Marie-Caroline Dausse, s’est intéressée à l’économie sociale et solidaire et a montré l’extrême richesse et diversité de ce secteur. La seconde, sous l’égide de Philippe Vellozzo, a permis à d’ancien(ne)s étudiant(e)s de venir témoigner de leur parcours en entreprise, et de discuter avec la salle de leur expérience. Cette seconde table ronde peut être visionnée sur le site de l’association. Nous comptons là encore, poursuivre cette action l’an prochain, en l’adaptant pour d’autres secteurs d’activité pertinents (la fonction publique et le monde associatif par exemple). Notre ambition est de créer chaque mois une grande rencontre autour d’un secteur porteur de vocations et de débouchés.

À moyen terme, l’accompagnement des alumni dans la valorisation professionnelle de leur parcours à l’École s’appuiera sur la mise à disposition d’une plateforme en ligne d’annonces de stages et d’emplois, qui devra être alimentée de façon endogène, par le réseau lui-même. Notre succès dépendra du nombre et de la qualité de nos relations avec les ancien(ne)s au sein des différents mondes professionnels auxquels les alumni souhaitent avoir accès.

Une autre mission centrale de l’association est de créer un réseau puissant d’ancien(ne)s élèves et, plus généralement, de fédérer toutes les personnes gravitant ou ayant gravité autour de l’EHESS. La tâche, on l’imagine, est complexe et son accomplissement prendra plusieurs années. Mais nous avons commencé à mettre en place des premiers jalons, que nous pensons prometteurs. Par exemple, dans certains pays d’origine de nos étudiant(e)s, des associations sœurs souhaitent se créer, comme autant de passerelles vivantes avec notre institution. La première, au Chili, est en passe de naître, la suivante pourrait être en Argentine. En France, nous essayons de faire se rencontrer nos membres ou futurs membres lors de soirées informelles, au fil de l’année, afin de faire émerger affinités et solidarités. D’autres projets sont à notre agenda : nous voulons monter des sorties culturelles qui permettraient aussi d’élargir le cercle de notre réseau : ainsi la visite d’une maison japonaise authentique et située au Jardin d’acclimatation, sous la conduite d’une ancienne étudiante qui a monté le projet, est sur le point d’aboutir. Parallèlement, la simplification d’utilisation de notre site internet, et surtout de la procédure d’adhésion, sous l’attention vigilante de Laurent Dappe, délégué général, sont en bonne voie. Ce devrait être opérationnel à la rentrée prochaine.

Comme on le voit, après à peine quelques mois de pleine vitalité, EHESS alumni n’a pas à rougir de son bilan. Elle prouve la réalité du mouvement en marchant et les alumni de l’École, de toutes nationalités, savent désormais qu’ils participent, en droit sinon en fait, à un réseau structuré qui peut les aider et les accompagner. Néanmoins, semblable en cela à toute association naissante, elle repose sur les épaules d’une poignée de convaincu(e)s et sa pérennité, pour cette raison même, reste fragile. C’est bien sûr l’intérêt de tous qu’une telle association s’installe durablement dans le paysage de l’École, mais c’est aussi la responsabilité de chacun.