De nouvelles mobilisations apparaissent dans le champ de l’alimentation, proposant des modes de production, de distribution ou de consommation « alternatifs » au fonctionnement actuel du système alimentaire. Le terme de Food Activism inclue un large éventail d’actions qui vont des pratiques individuelles à des actions collectives jusqu’aux mouvements sociaux plus organisés. Quelles en sont les formes ? Qui sont les acteurs ? Comment ces modes d’action contribuent-ils à repenser les rapports économiques et les pratiques de l’échange ? Valeria Siniscalchi apportera un éclairage qui sera discuté par Juliette Rouchier.

Valeria Siniscalchi travaille sur l'anthropologie des espaces économiques. Ses terrains de recherche se sont déroulés successivement en Italie du Sud (1990 – 2000), dans les Hautes-Alpes (2000 – 2004) et depuis quelques années, elle travaille sur les formes d’activisme liées à l’alimentation et sur le mouvement Slow Food. Valeria Siniscalchi est auteur d'articles et de livres sur l'anthropologie économique. Elle a notamment dirigé l’ouvrage Frammenti di economie. Scritti di antropologia economica in Italia (Cosenza, Pellegrini 2002) et, avec C. Counihan, un ouvrage paru en janvier 2014 sur les mouvements alternatifs actifs dans le champ de production et de la consommation alimentaire, Food Activism. Agency, Democracy and Economy (London, Bloomsbury 2014).

Juliette Rouchier est chargée de recherche au CNRS. Elle travaille sur l'économie cognitive, la rationalité des acteurs sur les marchés concrets, les formes d'actions et de logiques repérables en fonction des institutions de marchés. Elle étudie également d’un point de vue méthodologique et épistémologique l'usage de la simulation multi-agents dans les sciences sociales.

Entrée libre sur réservation au 04 13 31 82 00.