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La Lettre n° 67 | e-Ressources
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Yu the Great supervising irrigation works
Crédits : Needham Research Institute
par Catherine Jami

La base de données ICCM

La base de données ICCM a été développée dans le cadre du projet « Itinéraires individuels et circulation des savoirs scientifiques et techniques en Chine (XVIe-XXe siècles) » , projet mené conjointement par SPHERE-UMR7219 (CNRS & Université Paris Diderot) et le CECMC (UMR8173, EHESS & CNRS) grâce à un financement de l’ANR (ANR-09-SSOC-004). Elle vise à recenser les données ayant trait à l’histoire des savoirs liés aux sciences, aux techniques et à la médecine dans la Chine impériale tardive, histoire conçue dans une perspective mondiale. Ces données sont tirées de sources de différentes natures, écrites aussi bien dans les langues de l’Asie orientale que dans les langues européennes : traités savants et œuvres littéraires, documents administratifs, biographies, monographies locales, annales officielles, correspondance...

Les données sont stockées sous forme de liste d’événements ordonnés suivant la chronologie (dans la mesure du possible) et géo-référencés (dans la mesure du possible); ces événements mettent en jeu au moins un acteur. Un acteur peut être une personne, un groupe ou un objet.

La base de données ICCM a été développée en 2011-2012 avec l’aide de Jean-Pierre Dedieu (LARHRA, CNRS, Lyon) ; elle utilise le système Fichoz (© CNRS), élaboré avec le logiciel FileMaker Pro. La version en ligne de la base , hébergée par le TGE Adonis, en est une version très simplifiée.

La base comporte actuellement environ 5400 fiches. Elle est enrichie suivant deux stratégies. D’une part, les chercheurs du projet ICCM ont saisi les données pertinentes pour les travaux qu’ils ont menés dans le cadre du projet. D’autre part, certaines sources ont été dépouillées systématiquement. La base regroupe ainsi des données biographiques et bibliographiques concernant les praticiens médicaux lettrés des provinces du Guangdong, du Guangxi et du Yunnan aux XVIIIe et XIXe siècles. Elle comporte aussi des éléments concernant l’itinéraire et l’œuvre de Martino Martini, S.J. (1614-1661), missionnaire en Chine et auteur d’ouvrages ayant joué un rôle important dans la connaissance de celle-ci en Europe. On y trouve également l’ensemble des lieux, objets et techniques mentionnés dans le Recueil de l’examen des choses aux heures de loisir (Kangxi jixia gewu bian 康熙幾暇格物編, 1732) de l’empereur Kangxi (r. 1662-1722). Ces trois exemples suggèrent trois manières différentes dont la base, qui continue à être enrichie, permet l’élaboration d’une cartographie des savoirs.