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La Lettre n° 51 | Échos de la recherche
La Fondation France-Japon de l’EHESS
par Sébastien Lechevalier

La Fondation France-Japon de l’EHESS

La Fondation France-Japon de l’EHESS (FFJ), dont la création en tant que fondation universitaire a été approuvée par le conseil d’administration du 2 octobre 2009, a pour vocation de rendre les recherches japonaises en sciences sociales plus présentes en France. Pour atteindre cet objectif, la FFJ a convaincu des partenaires, français et japonais, publics et privés, de soutenir ses activités, afin de pouvoir inviter un nombre significatif de collègues japonais et étrangers, spécialistes du Japon. Surtout, elle cherche à proposer une approche renouvelée des aires culturelles en favorisant, autour d’une question ou d’une thématique données, la rencontre et la collaboration entre des chercheurs japonais et des chercheurs français non spécialistes du Japon. Par exemple, elle a organisée en mars 2011 un colloque intitulé « Les jeunes face à la crise : une génération perdue ? », au cours duquel des sociologues français (C. Van de Velde, A.-M. Guillemard, L. Chauvel…) et japonais (T. Kariya, Y. Genda, H. Takeda…) ont pu échanger.

Depuis sa création, la Fondation France-Japon de l’EHESS a organisé plus d’une trentaine de colloques, conférences, table-rondes et séminaires, et invité à Paris et à l’étranger (Italie, Japon) plus de quatre-vingt chercheurs étrangers, principalement japonais. Les thèmes ont été variés mais organisés suivant plusieurs axes, notamment la crise économique et sociale, la protection sociale, la diversité des capitalismes, les inégalités, ou encore l’innovation.

La FFJ a également publié plus de vingt notes de recherche rédigées notamment par des chercheurs japonais et fédère dix chercheurs associés ainsi que trois post-doctorants et doctorants associés. Elle finance des bourses de recherches et des stages pour des étudiants de l’EHESS. Elle soutient également des événements organisés par l’EHESS auxquels participent des collègues japonais. Enfin, elle a mis en place un site, qui constitue son principal outil de communication.

Depuis 2011, la FFJ est passé à une seconde étape de son développement, à travers la mise en place de deux programmes de recherches de trois ans, qui déboucheront sur des publications (livres, numéros spéciaux de revues internationales) : « La désindustrialisation est-elle une fatalité ? Leçons des dynamiques industrielles au Japon, en Corée, en Allemagne et en France » et « La diversité des capitalismes et le changement institutionnel en Asie ». Dans le cadre du premier programme, un colloque a été organisé à l’EHESS en mars 2012 ; quant au second programme, il a conduit à la constitution d’un réseau de recherches au sein de SASE (Society for the Advancement of Socio-Economics), dont la première rencontre aura lieu au MIT du 28 au 30 juin 2012. Dans les deux cas, il s’agit de replacer le Japon dans un contexte plus large en favorisant la prise en compte d’autres pays asiatiques et la comparaison avec l’Europe.

Quels bénéfices peut espérer l’EHESS de la création de cette fondation universitaire (qui dispose dont de l’autonomie financière mais n’a pas de personnalité morale) ? Si l’on met de côté les acquis scientifiques, que l’on espère non négligeables, on espère que les activités de la FFJ en France, au Japon et à l’étrangers ont permis et permettront un regain de notoriété et de visibilité de l’EHESS, en particulier au niveau des études asiatiques. La FFJ constitue un outil susceptible d’attirer de nombreux chercheurs et étudiants et de favoriser l’exploration de nouvelles thématiques dans un cadre collaboratif dont l’EHESS est le cœur.